Église Saint-Eutrope de Bellefond

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Église Saint-Eutrope.

Église Saint-Eutrope de Bellefond
Façade ouest (oct. 2012).
Présentation
Type
ÉgliseVoir et modifier les données sur Wikidata
Destination actuelle
utilisation cultuelle
Dédicataire
Saint Eutrope
Style
roman
Construction
XIIe-XIIIe siècles
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Inscrit MH (, )Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Département
Gironde
Commune
Bellefond
Coordonnées
44° 45′ 56″ N, 0° 10′ 14″ OVoir et modifier les données sur Wikidata
Carte

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

L'église Saint-Eutrope est une église catholique située dans la commune de Bellefond, dans le département de la Gironde, en France[1].

Localisation

L'église se trouve au sud du lieu-dit le Bourg, dans la partie ouest de l'agglomération.

Historique

L'église fut mise en chantier par des chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin, qui n'eurent jamais les moyens de terminer la nef. Le prieuré de Bellefond fut soumis en 1186 au monastère de La Sauve-Majeure.

Seuls furent construits le mur occidental, un transept de 22 mètres et une abside de 16,8 mètres flanquée d’absidioles au nord et au sud. La façade ouest édifiée au XIIIe siècle, vraisemblablement à titre provisoire dans l'attente d'une meilleure fortune, donne à l'ensemble un caractère singulier.

L'entrée actuelle de l'église est aménagée à la croisée nord du transept, dans un mur construit en 1865. À l'intérieur, les chapiteaux de l'abside révèlent des caractères communs avec ceux de la partie haute de la nef de l'abbaye de La Sauve-Majeure, réalisés au cours de la seconde moitié du XIIe siècle. À l'extérieur, les chapiteaux gothiques de l'absidiole sud ont été remaniés à l'occasion du rehaussement du mur sud-est du sanctuaire.

D'importantes dégradations furent faites à l'église et aux bâtiments claustraux durant les guerres de religion, au XVIe siècle. L'absidiole nord fut rasée vers 1850[2].

  • Vue nord-ouest (oct. 2012).
    Vue nord-ouest (oct. 2012).
  • Vue sud-ouest (oct. 2012).
    Vue sud-ouest (oct. 2012).
  • Le chevet pentagonal au sud (oct. 2012).
    Le chevet pentagonal au sud (oct. 2012).
  • Embryon de bras de transept nord et clocher-mur (oct. 2012)
    Embryon de bras de transept nord
    et clocher-mur (oct. 2012)
  • L'église vue du sud-ouest, dessin de Léo Drouyn (1878).
    L'église vue du sud-ouest,
    dessin de Léo Drouyn (1878).
  • Ruines du prieuré (oct. 2012)
    Ruines du prieuré (oct. 2012)
  • Ruines du prieuré (oct. 2012)
    Ruines du prieuré (oct. 2012)

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du et les ruines de l'ancien prieuré par arrêté du [1].

L'intérieur de l'église

  • Le décor du programme principal à l'intérieur de l'église est exclusivement abstrait et dépourvu de tout thème historié.
  • Fonts baptismaux : ils datent du XIVe siècle ; ils proviennent de la chapelle Saint-Jean-Porte-Latine de La Goilanne, construite au XIIIe, mais maintenant détruite.
  • La nef.
    La nef.
  • Le sanctuaire.
    Le sanctuaire.
  • L'absidiole sud.
    L'absidiole sud.
  • Bénitier.
    Bénitier.
  • Fonts baptismaux.
    Fonts baptismaux.
  • Saint Eutrope
    Saint Eutrope
  • Les vitraux de l'abside, qui datent de 1867, sont un don de J.L. Aymen, et l’œuvre de l'atelier Lieuzère et fils de Bordeaux.
  • Vitraux de l'abside
  • Les vitraux de l'absidiole sud et le mur sud, qui datent de 1886, sont un don de monsieur Juste de Minvielle et l'œuvre de l'atelier G.P. Dagrand de Bordeaux.
  • Viraux de l'absidiole et mur sud

Les modillons

Le programme secondaire est situé à l'extérieur et est constitué d'une suite de modillons figurés qui insistent lourdement sur les écueils du vœu de chasteté. Le relâchement des chanoines profita aux bénédictins de La Sauve, qui héritèrent du prieuré en 1190.

Les représentations humaines qui figurent parmi les modillons sont des « classiques » de la région d'Aquitaine pour dénoncer les ' relations impures » entre hommes[3] : le lisseur de barbe, l'exhibitionniste anal, homme bicéphale et deux hommes liés par un serpent, dans le voisinage de bêtes maléfiques. Voir l'article Iconographie des modillons romans pour plus de détails.

  • Lisseur de barbe.
    Lisseur de barbe.
  • Homme avec les mains sur la tête.
    Homme avec les mains sur la tête.
  • Exhibitionniste anal
    Exhibitionniste anal
  • Bête avec proie.
    Bête avec proie.
  • Homme bicéphale.
    Homme bicéphale.
  • Masque maléfique.
    Masque maléfique.
  • Salamandre.
    Salamandre.
  • Fleur à quatre pétales.
    Fleur à quatre pétales.
  • Monstre à deux têtes.
    Monstre à deux têtes.
  • Deux hommes réunis par un serpent.
    Deux hommes réunis par un serpent.
  • Démon tirant la langue.
    Démon tirant la langue.
  • Cochon.
    Cochon.
  • Serpent.
    Serpent.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Église Saint-Eutrope de Bellefond, sur Wikimedia Commons

Articles connexes

Liens externes

  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Mérimée
  • Ressources relatives à la religionVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Clochers de France
    • Observatoire du patrimoine religieux

Références

  1. a et b « Église Saint-Eutrope et ancien prieuré », notice no PA00083141, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Variétés Girondines de Léo Drouyn, tome I, p. 374, Féret, Bordeaux 1875
  3. Christian Bougoux, Petite grammaire de l'obscène : églises du duché d'Aquitaine, XIe/XIIe siècles, Bordeaux, Bellus éd., , 233 p. (ISBN 2-9503805-1-4)
  • icône décorative Portail des monuments historiques français
  • icône décorative Portail de la Gironde
  • icône décorative Portail de l’architecture chrétienne